Football : suspense total lors de la première demi-finale de la Coupe Gard-Lozère, décidée à la dernière seconde

Le stade Louis-Pautex d’Uzès a vécu dimanche dernier une demi-finale de Coupe Gard-Lozère absolument renversante ! Dans un match qui aurait mérité les caméras de télévision, le Pays d’Uzès a arraché sa qualification face à l’AS Rousson (2-1) dans les ultimes secondes d’une rencontre palpitante. Plus de 200 spectateurs chanceux ont assisté à ce choc entre deux formations de Régional 2 qui ont livré un spectacle offensif digne des plus grandes affiches. Challard s’est mué en héros local avec un but à la 92e minute qui envoie les Ducaux vers une finale qui s’annonce déjà explosive.

Un choc 100% R2 qui a tenu toutes ses promesses

Ce duel entre les deux meilleures attaques de la poule A d’Occitanie en Régional 2 ne pouvait qu’être spectaculaire. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que ces deux équipes n’ont pas déçu les amateurs de beau jeu venus en nombre au stade Louis-Pautex. Comme l’a si bien fait remarquer André Basile après la rencontre : « Alors, vous avez vu, c’est pas mal le niveau R2, non ? » Un euphémisme tant le spectacle proposé fut de qualité.

Cette demi-finale aurait pu se transformer en festival offensif comparable aux folles soirées européennes comme Inter-Barça avec son lot de rebondissements. Les gardiens Michel et Ritas, auteurs de parades décisives, en ont décidé autrement malgré les nombreuses situations dangereuses.

• Un match disputé sur terrain synthétique
• Plus de 200 spectateurs présents
• 10 corners (5 pour chaque équipe)
• Un poteau touché par Diaby (77e)
• 3 buts, dont le vainqueur à la 92e minute

Un scénario digne des plus grandes coupes nationales

La rencontre a démarré sur les chapeaux de roue avec deux équipes déterminées à imposer leur jeu offensif. C’est finalement Diaby qui a ouvert le score à la 23e minute pour les locaux, bien servi par l’excellent El Kalai. Un avantage que les Uzétiens n’ont pu conserver jusqu’à la pause, puisque l’inoxydable Falaq (37 ans) a égalisé dans les derniers instants du premier acte au terme d’une action collective de toute beauté (45e).

Cette dynamique rappelle étrangement ce qu’on peut observer dans certains matchs de Coupe de France, comme récemment entre Angers et Reims, où le suspense est resté entier jusqu’au bout. La Coupe Gard-Lozère n’a rien à envier à sa grande sœur nationale en matière d’intensité et d’émotions.

Challard, l’improbable héros d’une qualification arrachée

Alors que tout semblait se diriger vers une séance de tirs au but comme lors du quart Angers-Reims, le match a basculé dans les arrêts de jeu. Et de quelle manière ! Challard, latéral droit de formation qui était pourtant sorti à la 70e minute en raison de crampes, est revenu sur le terrain pour inscrire le but de la qualification à la 92e minute.

« Cette qualification, on est allé l’arracher, grâce à un joueur qui avait des crampes et qui est re-rentré. Ça dénote un sacré état d’esprit collectif, » s’est réjoui André Basile, l’entraîneur uzétien après la rencontre. Une remontée de balle éclair conclue par Benadel, lui aussi réentré en jeu après un passage sur le banc, qui a délivré la passe décisive.

• Remplacements illimités : une spécificité de la Coupe Gard-Lozère qui a joué un rôle crucial
• Double entrée décisive : Challard et Benadel revenus sur la pelouse après être sortis
• But à la 90e+2 : un timing idéal qui évite la loterie des tirs au but
• Dépassement de fonction : un latéral droit devenu buteur providentiel

Un parcours uzétien qui rappelle les épopées de Coupe

Ce succès au forceps n’est pas un coup de chance pour le Pays d’Uzès. Les Ducaux avaient déjà créé l’exploit en quarts de finale en éliminant Le Grau-du-Roi, formation de R1 et théoriquement supérieure. Avec un scénario tout aussi haletant : 3-3 après le temps réglementaire, victoire 4-1 aux tirs au but.

Ce parcours n’est pas sans rappeler certaines épopées de clubs amateurs en Coupe de France, comme l’AS Cannes cette saison, qui a atteint les demi-finales de la prestigieuse compétition nationale, créant la sensation face à des clubs de division supérieure.

La route vers la finale : Le Vigan-Aimargues, l’autre demi-finale attendue

Si Uzès connaît désormais son ticket pour la finale prévue le 29 mai à Redessan, reste à déterminer qui de Le Vigan (D2) ou d’Aimargues (R2) sera son adversaire. La seconde demi-finale se jouera ce jeudi 8 mai à 16 heures. Une affiche qui pourrait rappeler le format des demi-finales de Coupe de France avec son lot de suspense.

Le Vigan, pensionnaire de D2, tente de poursuivre son parcours surprise après avoir éliminé Beaucaire au tour précédent. Face à Aimargues (R2), l’équipe viganaise partira avec l’étiquette de Petit Poucet, mais avec l’ambition de créer un nouvel exploit dans cette compétition où les divisions peuvent s’effacer le temps d’un match.

• Demi-finale Le Vigan (D2) – Aimargues (R2) : jeudi 8 mai à 16h
• Finale programmée le 29 mai à Redessan
• Pays d’Uzès déjà qualifié et favori logique
• Un écart de division potentiel en finale si Le Vigan se qualifie
• Une compétition qui valorise le football départemental et régional

Des enjeux qui dépassent le simple cadre de la Coupe

Si cette Coupe Gard-Lozère passionne tant, c’est aussi parce qu’elle se déroule parallèlement aux championnats où les mêmes équipes jouent d’autres objectifs. Pour Rousson, cette défaite en demi-finale est certes décevante, mais pas catastrophique. Leader de sa poule en R2, l’ASR peut désormais se concentrer pleinement sur son objectif prioritaire : la montée en R1.

« On n’a pas tout perdu, il faut se remobiliser pour bien terminer le championnat, » a d’ailleurs précisé Julien Ritas, le coach roussonnais après la rencontre. Cette capacité à rebondir rappelle l’importance de maintenir le suspense et l’engagement sur tous les tableaux, comme le font les clubs professionnels après des demi-finales européennes.

Les réactions d’après-match : émotion et fair-play

Comme après chaque grande rencontre de coupe, les déclarations d’après-match nous permettent de mesurer l’intensité de ce qui s’est joué sur le terrain. André Basile, l’entraîneur uzétien, ne cachait pas sa joie : « C’est une belle récompense pour le club, ses bénévoles… Cette qualification, on est allé l’arracher. On est insouciant, on se découvre, mais on en veut. »

Du côté des vaincus, Julien Ritas faisait preuve de lucidité et de fair-play : « J’avais dit aux joueurs que ce serait serré, équilibré ; ça l’a été. Ça bascule pour eux, ils ne l’ont pas volé, mais on a eu aussi les occases pour le gagner. » Une analyse qui rappelle les propos tenus lors des demi-finales de Coupe de France, où l’acceptation de la défaite fait partie du jeu.

• André Basile (Uzès) : « On est allé la chercher ! »
• Julien Ritas (Rousson) : « On n’a pas tout perdu »
• Émotions contradictoires : joie d’un côté, déception mesurée de l’autre
• Esprit sportif : reconnaissance de la valeur de l’adversaire
• Perspectives d’avenir : finale pour l’un, championnat pour l’autre

La magie de la Coupe Gard-Lozère perdure

Cette demi-finale spectaculaire rappelle pourquoi les coupes départementales comme celle du Gard-Lozère ont une saveur si particulière. Comme le soulignent les dirigeants du District Gard-Lozère de Football, ces compétitions permettent aux clubs amateurs de vivre des moments d’exception, quelles que soient leurs divisions d’appartenance.

La logique sportive n’est pas toujours respectée, les surprises sont légion, et c’est précisément ce qui fait le charme de ces tournois à élimination directe. Une tradition qui se perpétue saison après saison, à l’image des grandes coupes nationales, mais avec cette proximité qui permet aux supporters locaux de vivre pleinement ces émotions.

Rendez-vous le 29 mai à Redessan pour la grande finale qui s’annonce tout aussi palpitante. Une chose est sûre, comme l’a subtilement suggéré André Basile : « Sûr qu’il y aura des buts. » Le football départemental nous réserve encore de belles émotions !